Bangkok et ses incontournables : que faire et que visiter
Bangkok fait partie de ces villes qui jamais ne s’arrêtent de vivre. Elle surprend par son effervescence et ses odeurs de cuisine traditionnelle, par son joyeux bordel, mais aussi par le clivage entre le Vieux Bangkok et les quartiers modernes de la capitale thaïlandaise.
Lors des quelques jours que j’ai passés à Bangkok, — insuffisants à mon goût, ce sur quoi je reviendrai plus tard — j’ai marché, j’ai goûté des plats dont je ne me souviens pas du nom, mais surtout, j’ai découvert des lieux dont je n’avais pas estimé la beauté… Ce que je partage ici, ce sont les expériences qui ont fait de mon passage dans la ville une agréable surprise, puisque ce fut pour moi la meilleure étape de mon voyage en Thaïlande. Temples, marchés, rooftops, couchers de soleil, muay thaï… Il y a vraiment toujours quelque chose à faire à Bangkok, même si vous voyagez seul(e). Et la ville est super safe !
Alors est-ce que ça vaut le coup de visiter Bangkok ? Pour moi oui, et 5 jours me paraît une durée de séjour idéale, mais ça, ça dépend de vous et de ce que vous voulez voir, de ce que vous aimez et de votre façon de voyager.
Que faire à Bangkok
1. Le Grand Palais
Commençons par le Grand Palais, que j’ai visité avant le Wat Pho et le Wat Arun. Question entrée, pas vraiment d’attente, et c’est que j’ai trouvé assez impressionnant en Thaïlande en général et à Bangkok. Malgré le monde, il n’y a pas de files d’attente et pas vraiment d’agglutination dans les monuments. Était-ce parce que j’y ai été en basse saison ? Important à savoir : les femmes sont obligées de couvrir épaules et genoux dans tous les temples, alors il est important de toujours avoir un pantalon léger avec soi et éventuellement un t-shirt. Certains temples proposent de la location de vêtements longs (dépense inutile à mon sens, mais utile en cas d’oubli), ou même prêtent de magnifiques jupes !
Bon, le Grand Palais : absolument magnifique. Les toits scintillent comme s’ils avaient été posés là pour attraper le soleil, et chaque pavillon semble vouloir raconter une histoire différente. J’ai marché lentement dans la cour, un peu hypnotisée par les mosaïques, les dorures qui paraissent presque irréelles et les statues colorées. D’ailleurs, j’aurais bien aimé faire une visite guidée du Grand Palais (plus de dispo le jour où j’y allais. La prochaine fois, je m’y prendrai à l’avance.) pour connaître un peu l’histoire du lieu, comprendre un peu les peintures qu’on voit dans l’une des salles… Bref, contempler c’est bien, mais un petit plus aurait été mieux.
Ah et n’oublions pas que vous pourrez voir le Bouddha de jade, super célèbre en Thaïlande… qui, ironie totale, n’est pas en jade, mais en jaspe vert. La statue est beaucoup plus petite que ce que j’imaginais, presque discrète dans son écrin doré, mais l’atmosphère autour est plutôt agréable. Les fidèles qui déposent des offrandes, les murmures, le parfum d’encens… On sent immédiatement que ce Bouddha figure verte occupe une place immense dans le cœur des Thaïlandais.

2. Le Wat Pho
Après le Grand Palais, je suis partie pour le Wat Pho, le temple du Bouddha couché, qui m’a beaucoup plu par sa tranquillité. Je crois d’ailleurs que des trois grands temples de Bangkok, c’est celui que j’ai préféré. Pas pour le Bouddha en particulier, — bien qu’impressionnant — mais surtout pour sa cour intérieure avec ses stupas colorées qui m’a paru magnifique et super apaisante.
Bref, me voilà à déambuler, juste pour observer les mosaïques et les morceaux de porcelaine qui recouvrent chaque structure. Il y a quelque chose de vraiment poétique dans cette répétition de formes et de couleurs. C’était beau, simple.
Le Wat Pho est l’un des plus anciens temples de Bangkok, bien avant que la ville ne devienne la capitale telle qu’on la connaît. Rama Ier l’avait fait restaurer pour en faire un grand centre religieux, puis Rama III l’a transformé en véritable bibliothèque de pierre avec toutes ces inscriptions gravées sur les pavillons. On dit même qu’il s’agit du premier “centre de savoir” du pays, ce qui explique pourquoi l’école de massage traditionnelle se trouve encore dans l’enceinte du temple aujourd’hui.

4. Le Wat Arun
Pour terminer avec les temples de Bangkok, le Wat Arun est incontournable. Pour s’y rendre, il faut emprunter un bateau long tail sur le Tha Tian Pier ; la traversée ne dure même pas cinq minutes et coûte 5 baths (environ 10 centimes d’euros). Le temple en lui-même est impressionnant dès qu’on approche. Son prang central est recouvert de petits morceaux de porcelaine chinoise récupérés sur d’anciens navires marchands. Quand on regarde de près, on voit des fleurs et d’autres motifs, posés comme un puzzle.
Le Wat Arun a une histoire assez fascinante : avant d’être ce temple solaire qu’on connaît aujourd’hui, il abritait autrefois le Bouddha d’Émeraude, avant que la statue ne soit transférée dans le Grand Palais. Le temple fut ensuite restauré et agrandi sous Rama II et Rama III, ce qui lui a donné cette silhouette singulière. J’ai pris le temps de monter quelques marches — certaines sont raides, presque verticales — mais la vue mérite l’effort. Le fleuve se déploie dans toute sa largeur, les bateaux glissent comme des petites lucioles métalliques, et le Grand Palais se devine juste en face.
Mon moment préféré n’a pas eu lieu dans l’enceinte du temple, mais juste après. En fin de journée, je suis allée boire un verre sur le Rooftop Bar at sala rattanakosin, juste en face. Voir le Wat Arun s’illuminer lentement pendant que le soleil descend sur la Chao Phraya, c’est l’une des plus belles images que je garde de Bangkok. Une fin parfaite pour la journée des temples. Pour une vue imprenable sur le Wat Arun la nuit, vous pouvez aussi profiter d’un dîner-croisière sur le Chao Phraya et ainsi pourrez voir la ville et le Grand Palais depuis le fleuve.

5. Chinatown
Chinatown a été ma première activité après être arrivée en Thaïlande et avoir laissé mon sac à l’hôtel. Ma première impression : l’odeur. Pas forcément agréable pour moi, je la décrirais comme un mélange entre friture et épices, dont une en particulier qui restera un mystère, puisque je n’ai pu savoir son nom (ou peut-être était-ce un mélange). J’ai marché sans chercher quoi que ce soit, juste en laissant les rues décider pour moi, et ai gouté quelques brochettes au hasard.
Fatiguée du voyage, je ne me suis pas éternisée. Un peu déçue d’être restée sur ma faim, avec le bien qu’on m’en avait dit, j’ai décidé d’y retourner le soir après une bonne sieste. Pour en profiter un maximum, j’ai décidé de réserver un tour en tuk-tuk avec repas à Chinatown : balade dans la ville, vue sur les grands temples, marché aux fleurs puis direction le marché chinois pour entrer dans le vif du sujet. Et là, farandole de saveurs. J’ai goûté a des choses que je n’aurais pas eu l’idée ou osé tester. Mais franchement, j’aime bien le fun essayer de me dépasser un peu, alors c’était vraiment sympa. Cependant, si vous êtes un peu dificile question nourriture, évitez peut-être.
Et sinon, pour raconter un peu sur l’histoire de Chinatown : le quartier s’est développé à la fin du XVIIIᵉ siècle, lorsque la communauté chinoise installée près de l’ancien palais a été déplacée pour laisser la place au futur Grand Palais. C’est ce qui a donné naissance à ce labyrinthe de ruelles, de temples, d’échoppes et de restaurants qui ne cessent d’évoluer depuis plus de deux siècles. On y trouve d’ailleurs des sanctuaires très anciens, comme le Wat Mangkon Kamalawat, qui montrent à quel point la culture chinoise a pris racine dans la vie quotidienne de Bangkok.

6. Le marché aux amulettes
Arrivée un peu par hasard, ce marché m’a beaucoup intéressée. Évidemment, je n’y connaissais absolument rien en amulettes. J’ai d’abord observé de loin, parce que l’endroit ne ressemble pas à un marché touristique classique. Ici, on chuchote, on négocie à peine, on examine chaque petit objet comme s’il s’agissait d’un fragment de vie. Les vendeurs étalent des centaines de pendentifs minuscules, tous différents, et chacun attire un public bien précis.
En discutant avec un vendeur, bien que difficilement dans un anglais plus qu’approximatif, j’ai compris que l’objet n’a aucune valeur sans l’histoire qu’il porte. Il m’a expliqué — ou j’ai cru comprendre — que certaines amulettes sont bénies dans des temples particuliers, d’autres associées à des épisodes de vie d’un moine, et d’autres encore recherchées pour des raisons très concrètes : protection lors d’un voyage, réussite professionnelle, santé, amour… Les échanges que j’ai vus prenaient parfois des airs de consultation. Rien de commercial dans l’urgence, plutôt une forme de recherche personnelle.
Je ne suis pas repartie avec une amulette, parce que je ne voulais pas acheter au hasard et sans comprendre. Mais je suis repartie avec autre chose : l’impression d’avoir vu une facette intime de Bangkok, loin des grands monuments et des rues animées et super touristiques.

7. Les klongs
Me balader près des klongs m’a montré une autre Bangkok, beaucoup plus calme que celle que j’avais découverte jusque-là. Les maisons sur pilotis semblaient flotter entre deux époques, les petits ponts en bois grinçaient doucement au passage des habitants, et les jardins improvisés donnaient l’impression que chaque famille avait son propre petit bout de jungle. Ce contraste est assez saisissant: on se trouve à quelques minutes des temples les plus visités, mais on a l’impression d’être dans un village posé sur l’eau.
Pour en profiter depuis l’eau, j’ai eu envie de faire une balade en longtail boat et ai ainsi pu observer de nouveaux détails : les escaliers qui descendent directement dans l’eau, les enfants qui jouent avec une nonchalance totale au bord des pilotis, les autels miniatures collés aux façades des maisons. Le guide parlait tranquillement, en expliquant comment ces canaux structuraient autrefois toute la vie de Bangkok. Avant les routes, avant les gratte-ciel, il n’y avait que l’eau pour se déplacer, commercer, échanger. J’essayais d’imaginer la ville fonctionner comme un réseau de petites artères liquides, où chaque maison avait un accès direct au mouvement du fleuve.
Pendant la balade, on aperçoit aussi le Big Bouddha, de son nom officiel le Phra Buddha Dhammakāya Thepmongkhon. Sa construction a commencé en 2017 et n’est toujours pas totalement achevée, mais il domine déjà tout le quartier avec ses 69 mètres de haut. S’il porte ce surnom, c’est simplement parce que les habitants ont vite adopté cette version familière pour désigner la statue la plus imposante de Thonburi. Le moine que le Bouddha représente symbolise la paix intérieure et la discipline, deux idées très fortes dans ce quartier encore marqué par son passé de communauté monastique.

8. Le Marché flottant de Damnoen Saduak
À environ une heure de Bangkok en voiture, j’ai opté pour un excursion pour me rendre au marché flottant de Damnoen Sudak et au marché de Maeklong. Vous pouvez aussi y aller en taxi, mais j’ai préféré éviter de penser à tous les trajets, de Bangkok à Damnen Saduak, de celui-ci à Maeklong, le retour à Bangkok… Bref, et avec un guide francophone, c’était vraiment une bonne option. Autre possibilité pour voir le marchñe flottant, c’est cette excursion depuis Bangkok qui vous conduira aussi à la rivière Kwai.
Le marché flottant de Damnoen Saduak m’a clairement donné l’impression de jamais vu. Dès que la barque s’est mise en mouvement, J’ai pu contempler des tas de petites embarcations et des montagnes de mangues, des noix de coco prêtes à être ouvertes, des soupes fumantes préparées sur de minuscules réchauds… Les vendeurs s’approchent, échangent quelques mots, sourient, repartent. Et au milieu de ce va-et-vient, on observe encore des maisons traditionnelles et des ponts en bois qui rappellent que ce marché est né d’un mode de vie fluvial bien plus ancien qu’il n’y paraît.
Bien que Damnoen Saduak attire beaucoup de visiteurs, le marché n’en perd pas moins sa tranquilité et son authenticité. Les habitants utilisent toujours ces canaux pour se déplacer, et certains vendent les produits de leur propre jardin ou de leur verger. Le guide parlait d’un réseau de voies navigables creusé au XIXᵉ siècle pour faciliter le commerce entre les villages. Bref, ce marché n’était pas qu’une attraction touristique, mais l’héritier d’un système où tout passait par l’eau, du riz aux conversations entre voisins.

9. Le Marché du train de Maeklong
Au marché de Maeklong on marche entre les étals, on observe les vendeurs concentrés sur leurs poissons, leurs légumes, leurs paniers remplis d’herbes fraîches… et pourtant, tout le monde garde un œil sur la voie ferrée qui traverse littéralement le marché. Quand l’heure du train approche, un léger mouvement parcourt la foule. Les vendeurs ne paniquent pas, ne se pressent pas. Ils replient simplement leurs auvents, tirent une caisse vers l’arrière, déplacent un panier d’un geste sûr, comme un rituel qu’ils ont répété des milliers de fois.
Puis le train apparaît. Il avance très lentement, presque avec politesse, comme s’il savait qu’il est l’intrus ici. Les touristes s’écartent, les appareils photo se lèvent, et les vendeurs attendent, impassibles, que la locomotive passe au ras de leurs étals. Le métal frôle presque les panières de fruits, le bruit gronde un instant, et tout se joue en quelques secondes. C’est à la fois impressionnant et totalement maîtrisé, sans stress, sans agitation inutile. Le train continue sa route comme si de rien n’était.
Une fois la voie dégagée, le marché reprend vie en un claquement de doigts. Les bâches se redéploient, les paniers reviennent à leur place, les discussions reprennent, et les mains qui vendaient du poisson deux minutes plus tôt redeviennent parfaitement disponibles. On sent que pour les habitants, ce passage est juste un détail de plus dans la journée.

10. Le Parc Lumpini
J’avais envie d’un endroit où marcher sans réfléchir, loin des klaxons et des trottoirs bondés, et le parc Lumpini s’est révélé parfait pour ça. Dès l’entrée, l’atmosphère change. Les grandes allées ombragées coupent net le tumulte de Bangkok, et les varans qui se promènent sur les pelouses ajoutent une petite touche de surprise, presque surréaliste. Ils se déplacent avec une tranquillité qui calme tout le monde autour.
Je me suis installée près du lac, attirée par le bruit régulier des pédalos et la lumière qui glissait sur l’eau. Autour de moi, des joggeurs suivaient leur routine avec sérieux, des groupes d’amis discutaient à l’ombre, et quelques personnes lisaient sur des bancs en bois, totalement absorbées. C’est un petit morceau de ville où tout le monde cohabite calmement.
En prenant mon temps, j’ai compris pourquoi ce parc est si apprécié. Il n’a rien de spectaculaire, rien d’extravagant. C’est simplement un lieu où l’on peut souffler, laisser l’esprit se poser et regarder Bangkok de loin, comme si on levait enfin la tête au-dessus du courant.

11. Un massage traditionnel thaï
Après plusieurs jours à arpenter Bangkok sous la chaleur, j’ai fini par céder à une envie très simple : un massage traditionnel thaï. J’avais entendu dire que ce n’était pas vraiment un massage « détente », mais je ne savais pas exactement à quoi m’attendre.
La séance a commencé doucement, puis est devenue plus dynamique. Le masseur alternait pressions fermes, étirements inattendus et manipulations millimétrées. Super agréable, bien que plus physique que ce que j’avais imaginé. On comprend vite que le massage thaï fonctionne presque comme une gymnastique passive, un moyen de dénouer ce que la marche et la chaleur finissent par fatiguer.
En ressortant, j’ai eu cette sensation étrange mais agréable d’être « remise à zéro ». Les épaules plus légères, le dos presque neuf, et les jambes légères. C’est clairement une expérience que je referai, surtout après une longue journée de visites. Et si vous ne craignez pas que l’on vous touche les pieds, le massage des jambes + pieds c’est le top après avoir marché des kilomètres !

12. Khao San Road
Je suis allée à Khao San Road par curiosité, et parce que c’était à deux pas de mon hôtel, donc super pratique pour manger le soir. J’étais un peu sceptique sur l’agitation annoncée. Et effectivement, il y a du bruit, mais aussi beaucoup de bonne humeur. Les néons clignotent, les stands se succèdent… C’est surtout un endroit parfait pour sortir, boire une bière et profiter de l’ambiance sans se prendre la tête.
Entre les voyageurs chargés de sacs, les musiciens qui s’installent au coin d’une allée, et les odeurs de street-food, tout se superpose sans jamais devenir étouffant. Il y a quelque chose de vivant et de joyeusement désordonné dans cette rue.
Ce n’est pas un lieu incontournable pour découvrir Bangkok, mais pour une soirée sympa, c’est parfait. On s’y installe, on boit un verre, on observe les scènes autour… Une petite pause animée qui donne le sourire avant de repartir pour les visites du lendemain.

13. Le Chatuchak Weekend Market
Chatuchak est immense, presque déroutant au premier regard, mais on s’y perd avec un vrai plaisir. J’ai commencé par attraper un smoothie frais, puis je me suis laissé guider par les allées sans chercher à comprendre la logique du lieu. On passe d’un stand de vêtements à un atelier de poterie, puis à des plantes tropicales en quelques pas.
En avançant tranquillement, j’ai fini par acheter deux ou trois petites choses comme souvenir. Les prix restent raisonnables, et les vendeurs ne forcent jamais la main, ce qui rend l’expérience agréable. On peut discuter, comparer, toucher les tissus, sentir les savons artisanaux, feuilleter des carnets faits à la main.
J’aurais pu rester toute la journée, honnêtement. Mais la chaleur de l’après-midi n’est pas spécialement agréable, et même les allées couvertes n’offraient plus beaucoup de répit. Bref, j’ai bien aimé, même si, il faut le dire, on finit un peu lassé de tous ces marchés. Chatuchak est ouvert le samedi et le dimanche, de 9 h à 18 h.

14. Le Baiyoke Sky Hotel
Un soir, j’ai décidé de monter au Baiyoke Sky Hotel, l’un des plus hauts bâtiments de Bangkok, pour voir la ville autrement. D’en haut, Bangkok s’étendait à perte de vue, un enchevêtrement de lumières, d’avenues et de toits qui semblaient flotter dans la brume du soir.
En bas, le chaos habituel ; en haut, le calme. On entend à peine le vent, on regarde les voitures filer comme des lucioles et les trains briller au loin. C’est un peu cliché, peut-être, mais c’est un cliché qu’on a envie de vivre : Bangkok la nuit, ça vaut franchement le détour.
C’est un petit luxe, pas forcément nécessaire, mais qui donne une autre image de la ville : élégante, paisible, presque poétique. J’avais réservé un billet pour le belvédère du Baiyoke Sky Hotel, histoire d’éventuellement éviter d’attendre pour entrer. Et pour le prix, franchement ça valait plutôt le coup. Il est aussi possible d’y manger, en réservant un dîner au Baiyoke Sky Hotel. Un peu cher quand on sait qu’on peut manger dans la rue pour 2 euros, mais une fois n’est pas coutume, et la qualité n’est évidemment pas la même.

15. Un Food tour nocturne
Pour ma dernière nuit, j’ai décidé de refaire un food tour en tuk-tuk, pour voir une dernière fois la ville illuminée. Et j’avoue manger est l’une de mes activités préférées. Je n’avais pas envie de courir partout ni de me lancer dans des choix hasardeux, alors suivre un guide qui connaît les ruelles et les bonnes adresses me semblait idéal. À chaque arrêt, il nous expliquait pourquoi tel plat était typique d’un quartier, comment une recette avait évolué, ou ce qui la rendait différente d’une province à l’autre.
Ce que j’ai préféré, c’était la relation entre le guide et les vendeurs. Ils le reconnaissaient tout de suite, échangeaient quelques mots. Cette complicité donnait à la visite un côté fluide, presque intime. J’ai goûté des plats que je connaissais déjà, d’autres plutôt nouveaux. Certaines saveurs m’ont encore une fois surprise, d’autres m’ont conquise directement. Dans tous les cas, c’était une bonne découverte.
Rien de spectaculaire, rien de forcé, juste un moment chaleureux qui réunit cuisine, rencontres et petites histoires locales. C’était vraiment une belle façon de terminer ces quelques jours dans la capitale.

Bangkok, c’est une ville bruyante, colorée, épuisante parfois, mais toujours pleine d’énergie et de surprises. Ce n’est pas une capitale qu’on visite pour se reposer, c’est une ville qu’on vit, qu’on traverse, qu’on savoure. Elle ne cherche pas à plaire, mais elle finit par séduire. En la quittant, j’ai eu ce sentiment étrange de ne pas avoir tout vu, tout compris, tout goûté. Comme si Bangkok gardait toujours une part de mystère, une ruelle qu’on n’a pas explorée, un plat qu’on n’a pas encore essayé. C’est justement ce qui la rend unique : elle donne envie de revenir, de plonger à nouveau dans son rythme, ses saveurs, ses contrastes.
Alors oui, Bangkok vaut le détour, même plus que ça. C’est une ville qui bouscule, qui amuse, qui épuise un peu, mais qu’on n’oublie pas. Et quand on y repense, c’est toujours avec un sourire et une envie bien claire : y retourner, juste pour voir si on la comprend un peu mieux la prochaine fois. Pour découvrir que faire en Thaîlande pour préparer votre voyage, vous pouvez lire cet article. Et si vous passez plus de temps à Bangkok, ne manquez pas de profiter de ces excursions :